A l'affiche du STUDIO-THÉÂTRE DTM …

Des soldats de l’ONU distribuant en douce des armes à des gangs, une ONG incapable de construire un pont qui tienne, un pays voisin pilleur, une île, Haïti, bien plus agitée par la catastrophe de l’économie et de la géo-politique internationales que par les catastrophes naturelles.

Sur cette terre méprisée et vandalisée, des sans-sou, des exclus, des bandits, des soldats-poètes, des anciens paysans, des hommes, des femmes, des enfants, cherchent à refonder l’espoir, une rose morte à la main pour convoquer la pluie porteuse des jaillissements à venir, qu’elle s’insinue dans la terre, et que, grosse des élixirs en marche, elle dispense son charme magnétique, pour qu’enfin les colons masqués cessent d’entretenir ce jardin de brûlures.

Les Mardis du Petit Lectorat vous invitent à : écouter, causer, lire et discuter avec les poètes Mathieu Gabard et Charles Fabian autour du thème "Engagement", ancré dans leur démarche poétique.

Lectrice invitée : Judith Lurcel

Au cours de cette rencontre/lecture les auteurs proposeront une séance de dédicace.

Pour davantage de convivialité, nous poursuivons la formule apéro "auberge espagnole", chacun pouvant amener quelque chose à boire ou à grignoter.

Portraits des auteurs :

Fabian Charles est Poète et Chroniqueur né à Port-au-Prince, il fait ses études secondaires à l’institution Saint Louis de Gonzague et aux Cours Privés Edmé, ses études universitaires à la faculté de philosophie et sociologie de la Sorbonne. Il publie son premier livre « Séquences d’une confusion nue » aux Editions Zémès / Page Ailée. Livre, salué par d’autres écrivains tels que Jean Euphèle Milcé et Yannick Lahens. Et le livre de poèmes intitulé « Anonymat », publié chez L’Harmattan. Dans le cadre de l’Haïti post-séisme, il publie des textes a retentissement comme « Après la secousse, secouons nous encore plus » et « Haiti : Des modèles pour imaginer notre futur » relayé entre autres par la revue AlterPresse et AfriCultures. Certains de ses textes ont été publiés en Anthologie, comme dans le collectif Poètes pour Haïti (2010) paru chez L’Harmattan. Il publie des poèmes dans la revue de l’Ecole Internationale Supérieure de Poésie Intercontemporaine (EIPSI) et participe en tant qu’acteur et créateur à une pièce de théâtre sur la mainmise étrangère en Haïti, « Princesse de Terre Brulée ».

Mathieu Gabard, poète, metteur en scène, comédien, chanteur. Co-fondateur avec Paul Carenco de l’Ecole Internationale Supérieure de Poésie Intercontemporaine (EISPI) collectif de poètes qui publie des recueils de poèmes, des fanzines, organise des colloques et des spectacles autour de la poésie à travers le monde. A l'issue d'études littéraires, il rejoint la Parole Errante d'Armand Gatti à Montreuil, participe pendant 3 ans aux expériences de créations poétiques et « théâtrales ». Il publie ensuite en auto-édition trois recueils de poèmes : "Océan", "Le Chevalier errant qui voulait faire la révolution avec des poèmes d'amour" et "Le Chant des ancolies", puis sort un album solo éponyme de chansons. Il écrit 2 pièces de théâtre : "Les Mutins de Knysna ou les révolutions que nous n'avons pas portées", réquisitoire poétique contre le football «industriel» et Le Cantique des étoiles, poème théâtral sur l'enfance. En 2012 il dirige "C'est chaud, c'est chaud, les gens deviennent fous" pièce de théâtre créée collectivement avec 18 collégiens de 11 à 15 ans au Collège Henri Bergson de Garches. En 2013, il crée, avec Angelo Destin, Fabian Charles, Rémi Laurent, Marie-Emilie Alaphilippe, Alain Trécile, Judith Lurcel et Iramène Destin, "Princesse de terre brûlée", pièce de théâtre, fiction poétique s'inspirant de faits socio-politiques haïtiens, évoquant la mainmise étrangère et les bourgeonnements d'autonomie.